Elle dirige une association de soutien aux femmes et enfants victimes de violences, qui vient de démarrer son activité à Brest et qu’elle a contribué à créer.
Alors qu’elle travaillait pour une régie publicitaire d’un média local, Eugénie Maguin décide à l’été 2023 de quitter son emploi pour s’engager sur le sujet des violences :
“En vérifiant l’emplacement des pubs dans le média, je tombais en permanence sur des articles liés à des situations de violence.
Nous y sommes toutes et tous confrontés de près ou de loin et j’ai toujours voulu entreprendre sur des sujets sociétaux, donc j’ai franchi le pas, au début je voulais créer le “Doctolib” des victimes pour les aider et les orienter dans ce qui ressemble souvent à un parcours du combattant.”
Eugénie creuse le sujet et contacte Priscillia ROUTIER de l’application The Sorority qui lui parle de Women Safe and Children, s’ensuit une conversation avec Frédérique Martz Sutter la fondatrice du réseau :
“Prise en charge globale, interdisciplinarité, accompagner les victimes qu’elles soient femmes ou enfants…
Tout me parlait, et nous avons commencé à évoquer la création d’une association à Brest, j’ai travaillé ensuite pour identifier les besoins et l’écosystème afin que nous trouvions notre place face à un besoin qui est immense du côté des victimes” raconte Eugénie.
Aujourd’hui l’association est lancée et son équipe (infirmières, psychologues, juristes, avocats…) a déjà accueilli une quarantaine de victimes :
“nous accueillons des mineurs et des femmes victimes de toute forme de violence, les prises en charge interdisciplinaires amorcent une guérison des traumatismes résultant des violences.
L’information et les conseils des juristes et avocats leur permet de réaffirmer leurs droits civiques et sociaux. »
Eugénie considère, vu l’ampleur du sujet, que tout le monde doit s’impliquer face à ce fléau des violences, y compris les acteurs économiques qu’elle commence à fédérer autour de l’association :
“Les entreprises doivent travailler sur leur impact social comme elles ont commencé à le faire il y a quelques années pour leur impact environnemental.
Les violences touchent les entreprises, et leurs salariés que ce soit dans le cadre de leur vie pro (harcèlement, sexisme, discriminations…) ou perso (violences conjugales, intrafamiliales…).
Donc à elles de faciliter la sensibilisation et la formation de leurs équipes (nous sommes organisme de formation sur ces sujets : Académie Women Safe).
Elles peuvent aussi soutenir des associations comme la nôtre dans la prise en charge des victimes.”