Axel Kahn

Je rends chaque année hommage à Axel Kahn qui nous a quittés, il y a quatre ans aujourd’hui, d’un cancer.

Jeune homme, Il fut marqué par le suicide de son père qui lui adressa dans une lettre posthume ce message : « Sois raisonnable et humain. »

Et Axel Kahn s’est engagé toute sa vie sans relâche et avec humanité comme médecin, chercheur et figure publique.

En dirigeant l’Inserm, Cochin, l’Université Paris Descartes ou la Ligue contre le cancer, il mettait son expertise et son engagement au service des plus vulnérables d’entre nous, de l’intérêt général, de la science, des patients.

Après avoir appris le diagnostic de son cancer il déclarait : « Je vais essayer d’optimiser ce temps qui me reste, afin de faire de chaque pas un pas utile et mieux aider les personnes malades. »

Durant les trois mois précédant son décès, il a choisi de partager son expérience de la fin de vie dans les médias et sur son blog.

Sa chronique, « Ma fin de vie apaisée », offrait une réflexion personnelle sur la mort et permit de faire progresser nos raisonnements sur le sens de la vie. Pour Axel Kahn la fin de vie est une étape décisive, à regarder en face absolument, sereinement. Ce qu’il fit :

« Je voulais témoigner de ce que, même si la guérison n’était pas au bout du chemin, ça valait la peine de valoriser autant qu’on le pouvait les bribes de vie, de la vie qu’il restait à connaître. »

Avec sérénité et humilité, il a partagé sa conviction que nous devons apprivoiser la mort et les ultimes instants de la vie.

Il disait « Il n’y a rien après la vie ? Si, il y a les autres et je vivrai en les autres, et ça c’est formidable tout de même. »

_______

Photo Eric Feferberg / AFP