Elle fut une des premières victimes du Covid parmi celles et ceux qui nous ont permis de traverser ce confinement.
Une des premières victimes issues du monde de la grande distribution, elle était caissière.
Aïcha est morte il y a cinq ans en nous permettant de faire nos courses pour manger.
« Elle pensait toujours aux autres avant elle, elle ne savait pas dire non » confiait un de ses collègues.
Auprès de ses collègues justement, Aïcha faisait souvent figure de « seconde mère » :
« Elle aidait les étudiants dont c’était le premier job, elle s’investissait pour les plus anciens qui partaient à la retraite et devaient remplir des dossiers compliqués… Elle avait une belle plume, elle rédigeait même nos courriers privés et professionnels. »
Un agent de sécurité du magasin abondait dans ce sens :
« Elle cherchait constamment à aider les employés du magasin en difficulté avec la barrière de la langue. Beaucoup de nos collègues connaissent mal leurs droits, elle était là pour eux. »
« Elle a eu un parcours incroyable, c’était une personne exemplaire, serviable, qui était aimée du plus grand monde, une personne investie dans l’associatif », affirmait le graffeur C215 qui lui a consacré une fresque à Saint-Ouen où elle vivait.
Où est passée la reconnaissance que nous devions à ces premières lignes ?
Merci Aïcha.