À son arrivée au collège il a connu le harcèlement et passé une année en enfer :
“Très rapidement, je commence à recevoir des insultes à caractère homophobe sur ma présupposée sexualité… Ensuite, on a voulu vérifier que j’étais bien juif, et donc j’ai eu des insultes à caractère antisémite. »
Alors Nathan Smadja a créé l’association Résiste dédiée à la sensibilisation et à la prévention du harcèlement.
Chaque année, en France, un million d’enfants et d’adolescents sont confrontés à une situation de harcèlement scolaire.
Aujourd’hui, Nathan martèle partout dès qu’il le peut le même message : le harcèlement scolaire, “parlez-en et ouvrez les yeux.”
Victimes, témoins et parents sont concernés : « Quand on est victime, ne pas en parler, c’est ne pas se donner les chances de s’en sortir. »
Nathan Smadja évoque l’importance du rôle des témoins : « Dans mon cas, toute une cour de récréation est restée silencieuse, et j’aurais pu clairement y passer. »
Il a eu des pensées suicidaires et on estime qu’un à deux élèves se suicident par mois à cause du harcèlement scolaire.
Quant aux parents, il appelle à briser un tabou, celui des enfants harceleurs :
“Arrêtez d’être dans le déni… On répète souvent le chiffre d’un million de victimes de harcèlement à l’école ; ça veut dire qu’il y a 2, 3, 4 millions d’élèves qui harcèlent.”
Avec l’association Résiste, Nathan et son équipe parcourent la France, intervenant dans les écoles pour sensibiliser les élèves et le personnel éducatif :
“Depuis deux ans, on se déplace partout dans le pays, dans les écoles primaires, les collèges, les lycées, pour informer et alerter le plus grand nombre.
On fait de la prévention à travers des ateliers avec les élèves. À chaque fin d’intervention, des jeunes viennent poser des questions.”
Bravo Nathan !