Extraordinaire jusqu’au bout, Catherine Laborde nous a quittés hier, date de la journée mondiale dédiée à la pathologie dont elle souffrait : la maladie à corps de Lewy.
Comme pour mieux attirer l’attention sur cette maladie qu’elle affrontait avec courage.
Connue de toutes et tous comme présentatrice de la météo, elle était aussi comédienne, journaliste, autrice… et racontait régulièrement avec pudeur et sincérité son quotidien ces dernières années.
J’avais eu l’occasion de la rencontrer dans ce cadre juste avant le premier confinement et j’avais été frappé comme beaucoup par ce mélange de gentillesse, de simplicité et de force de vie malgré la fragilité que causait sa maladie.
Fragilité qu’elle expliquait sans faux semblant en compagnie de son mari Thomas Stern devenu aidant, comme tant d’autres le sont dans notre société.
Catherine et Thomas ont d’ailleurs écrit un livre dans lequel ils parlent ce que devient l’existence quand une telle épreuve pèse sur les épaules, la maniere dont on l’affronte, les états d’âme, les colères, les peurs aussi, les attentions, les tendresses, le quotidien qui n’est plus simple mais totalement chamboulé.
La maladie à corps de Lewy est une atteinte du système nerveux central.
C’est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer, elle touche plus de 200 000 personnes en France.
Si les symptômes peuvent varier d’un patient à l’autre, on retrouve le plus souvent des problèmes moteurs, des hallucinations visuelles, une dépression et des fluctuations avec « des changements imprévisibles dans la concentration, l’attention, la vigilance et l’éveil » selon France Alzheimer.
Catherine et Thomas nous ont livré un précieux témoignage sur cette évidence : « l’humanité n’existe que par l’espoir et l’espoir par l’amour. »