Sébastien Lorho

Il est décédé il y a un an en protégeant une femme victime de violences conjugales.

Sébastien Lorho promenait le chien de son cousin chez qui il résidait à Lisieux lorsqu’il a entendu les cris d’une femme.

Sans hésitation, il s’est interposé, mais il a été poignardé par l’homme et n’a pu être sauvé malgré l’intervention rapide des secours.

Il est un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, et son histoire tragique rappelle que la violence des hommes touche les femmes mais aussi les hommes.

Plus de 200 000 femmes sont officiellement (elles sont sans doute en réalité beaucoup plus) victimes de violence conjugale chaque année.

Si les femmes constituent 82 % des victimes des homicides conjugaux, les hommes sont eux plus touchés par les homicides commis hors cadre familial, avec en moyenne un taux d’homicides par habitant 4 fois plus élevé.

Cette violence nous concerne donc toutes et tous.

En lisant une interview donnée par son père, on comprend que Sébastien était un passionné de la vie. Adepte de la photo, de l’art et de la moto, il laisse derrière lui un héritage de joie et de camaraderie. Il avait horreur du conflit et ne connaissait pas la haine.

Cette haine si répandue dans notre société.

Cette haine dont on devrait chercher et combattre collectivement en permanence sa provenance. Et dont chacun devrait essayer individuellement de se libérer.

Haine des femmes, haine des différences, haine de l’autre, haine de soi finalement…

Et nous devrions mettre en lumière toutes celles et ceux qui combattent cette haine. Parfois certains y perdent la vie.

On ne vous oublie pas Sébastien.