Guillaume Bats

« Pour rire des autres, il faut d’abord savoir rire de soi-même » disait l’humoriste Guillaume Bats qui nous quittait il y a un an.

Atteint de la maladie des os de verre, il portait avec humour et générosité une autre voix sur le handicap.

Abandonné par ses parents, il fut placé dans plusieurs familles d’accueil pour finalement trouver sa « maman de cœur » à l’âge de 11 ans, une personne qui « a toujours cru en lui ».

Victime de harcèlement à l’école (les autres élèves le surnommant Quasimodo ou Frankenstein), il expliquait qu’il encaissait sans pouvoir répondre.

En montant sur scène pour faire rire les gens, souvent en parlant de son handicap, il avait remarqué un changement dans les regards des autres : « Les regards sur moi ont changé à 90 %. Avant, on me dévisageait de façon malsaine, méchante. Comme si je n’avais pas à être là. Maintenant, on me sourit, on me salue. »

Il commençait souvent ses spectacles par cette phrase : « Quand je pense qu’il y a des gens qui ont des handicapés dans leur famille et qui ne vont jamais les voir. Alors, franchement, payer pour en voir un qu’on ne connaît pas, ce n’était pas gagné ! »

Son parcours et son témoignage devraient nous inciter à changer notre regard sur le handicap, ce qui serait le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre.