Denise Bombardier

Denise Bombardier était en 1990 l’invitée de l’émission Apostrophes aux côtés de Gabriel Matzneff, aujourd’hui visé par une enquête de viols sur mineurs.

Dans cette séquence, Bernard Pivot demande à Matzneff : « Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans les lycéennes et les minettes ? Au-dessus de 20 ans, on voit que ça ne vous intéresse plus ? » (Pivot disait regretter de « ne pas avoir eu les mots qu’il fallait »).

Matzneff faisait la promotion de son livre « Mes amours décomposés » – dans lequel il met en avant ses relations sexuelles avec des enfants ainsi que ses pratiques de tourisme sexuel -, répond alors : « Je préfère avoir dans ma vie des gens qui ne sont pas encore durcis, qui sont plus gentils. Une fille très, très jeune est plutôt plus gentille. »

Denise Bombardier lui rétorque : « Je crois que je vis actuellement sur une autre planète, parce que j’arrive d’un continent où il y a un certain nombre de choses auxquelles on croit. Nous sommes à la fin du XXe siècle, et nous défendons le droit des enfants et on les protège ».

Elle ajoute : « Monsieur Matzneff me semble pitoyable. […] Dans son livre, extrêmement ennuyeux […], il nous raconte qu’il s*domise des petites filles de 14 ans, 15 ans »

Pour conclure : « Je crois que ces petites filles sont flétries jusqu’au restant de leurs jours ».

Énorme courage pour l’époque qui lui avait valu les jours suivants des menaces et une pluie d’insultes misogynes.