Titiou LECOQ, écrivaine et journaliste engagée, explore l’Histoire et les enjeux contemporains, dévoilant les voix souvent oubliées des femmes et plaidant passionnément pour une réelle égalité.
De chasseuses préhistoriques aux guerrières amazones et aux reines mérovingiennes, elle dévoile habilement dans son livre « les grandes oubliées » comment l’invisibilisation des femmes a infiltré toutes les facettes de la société. Loin de se limiter à réhabiliter ces oubliées, Titiou Lecoq déconstruit également les stéréotypes persistants et expose par exemple les barrières linguistiques et physiques imposées aux femmes.
Les barrières physiques auxquelles les femmes ont été confrontées incluent les contraintes imposées par la mode, telles que la crinoline et les corsets, qui limitaient leur liberté de mouvement. Ces éléments vestimentaires, en vogue à certaines époques, ont réduit la facilité de mouvement des femmes de manière tangible.
Quant aux barrières linguistiques, Titiou Lecoq fait référence aux modifications apportées à la langue française au fil du temps. Certains métiers avaient des versions féminisées pendant le Moyen Âge et jusqu’au XVIIe siècle, mais ces formes ont été supprimées. Par exemple, des mots comme « chevaleresse », « écrivaine », « poétesse », « médecines », etc., ont été évincés, contribuant ainsi à effacer la présence des femmes de diverses professions et secteurs. Ces ajustements linguistiques participent à l’invisibilisation des femmes dans la société.
Elle met en lumière des figures méconnues comme Jeanne Deroin (première femme candidate à une élection législative) et les reines Brunehaut et Frédégonde, incitant à réfléchir sur l’invisibilité persistante des femmes. Un appel passionné à la reconnaissance totale de leurs contributions, cette lecture essentielle élargit notre perspective historique.
Dans son dernier livre « Le Couple et l’Argent », Titiou Lecoq expose de manière percutante les inégalités financières rencontrées par les femmes tout au long de leur vie. Du manque d’éducation financière à l’impact des grossesses sur l’inégalité salariale, l’autrice souligne les mécanismes creusant les disparités entre les genres.
En couple, le salaire des femmes est affecté le plus souvent aux dépenses courantes, alors que celui des hommes s’investit dans les biens durables (logement, travaux, voiture). Dans le commerce les mêmes objets sont jusqu’à 15% plus chers quand ils sont destinés aux femmes : on appelle cela la «taxe rose».
Les livres de Titiou Lecoq sont d’utilité publique.