Grégoire Charle

La France compterait environ quinze millions d’aidants familiaux, soit un Français sur cinq.

Ils soutiennent au quotidien l’un de leur proche devenu dépendant en raison de son âge, d’un handicap ou d’une maladie.

Grégoire Charle est officier supérieur et chef de la Mission Accompagnement du Handicap de la Gendarmerie nationale.

Cette mission vise à soutenir les proches aidants au sein de la Gendarmerie, et à accompagner les gendarmes blessés.

Pour Grégoire il est important de cheminer vers une société qui tienne mieux compte de l’engagement des aidants, afin de limiter l’impact de cette situation sur leur vie.

Et de mieux accompagner les personnes en situation de handicap, de leur faire une place pleine et entière dans tous les domaines de la société, y compris dans son milieu professionnel particulier.

Grégoire est d’ailleurs également président d’une Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales.

La vie de Grégoire est marquée depuis 15 ans par l’entrée soudaine, via la naissance de son 2eme enfant Xavier, dans le milieu du handicap :

“Comme on dit avec pudeur dans le milieu, il s’agit d’une “situation complexe” qui a fortement éprouvé notre résilience familiale et conjugale, et nous a exposés à bien des formes d’obstacles et d’abandons que notre société réserve encore à ces situations.”

Il est important qu’une société plus inclusive ne soit d’ailleurs pas excluante pour les situations de handicap les plus complexes, mais que ces dernières soient justement la première brique sur laquelle nous nous focalisions, et non la dernière.

L’expertise tirée de son expérience en tant qu’aidant l’a conduit à porter ce projet de Mission Accompagnement du Handicap de la gendarmerie qui voit le jour en 2020 et qu’il dirige aujourd’hui.

Une grande cohérence dans le parcours et les engagements personnel et professionnel de Grégoire qui tient à rappeler qu’il ne pourrait rien faire sans sa femme, “qui elle vit dans l’ombre l’accompagnement concret du handicap, parfois dur, en tous les cas sans aucune reconnaissance sociétale et si peu de soutien. C’est mon héroïne du quotidien !”