Elle fut une des premières à réclamer le droit de vote pour les femmes dont on célèbre les 80 ans.
Hubertine Auclert fut aussi sans doute la première à se revendiquer féministe à une époque où le mot avait une connotation très péjorative.
Elle jugeait que la lutte pour le droit de vote des femmes devait constituer une priorité militante.
Pour remettre en cause la hiérarchie entre les sexes, il fallait selon Hubertine que les femmes participent à la décision politique, qu’elles prennent part à l’élaboration et au vote des lois.
Elle fera la grève de l’impôt face à ce système qui exclue les femmes quand il s’agit de voter, mais pas quand il s’agit de payer des impôts.
C’est la première à souhaiter que les femmes puissent concourir pour les emplois publics.
C’est aussi la première à mener campagne pour le contrat de mariage avec séparation des biens et partage des salaires dont le mari avait la gestion jusqu’alors y compris pour ceux de sa femme
Grâce à ses nombreuses pétitions, les vendeuses et les ouvrières obtiennent le droit de s’asseoir dans les grands magasins et les ateliers ; puis, en 1907, les femmes deviennent électrices puis éligibles aux conseils des prud’hommes.
Elle plaidait également pour la féminisation de la langue française : “L’omission du féminin dans le dictionnaire contribue, plus qu’on ne croit, à l’omission du féminin dans les lois”.