L’afghane Manizha Talash est apparue pendant son épreuve de breakdance lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec une cape portant l’inscription « Free Afghan Women » (libérez les femmes afghanes).
Elle a été disqualifiée…
… “pour avoir affiché un message politique sur sa tenue vestimentaire en violation de la règle 50 de la charte olympique” (décision de la Fédération internationale de danse sportive apparemment).
Est-ce “politique” de demander simplement des droits pour les afghanes ?
Était-ce vraiment indispensable de la disqualifier alors qu’en plus les juges l’avaient déjà déclarée perdante face à sa rivale ?!…
Peu importe, en tout cas elle aura su porter ce message devant des milliards de téléspectateurs.
Car, que faire pour les afghanes ? Si ce n’est en parler, ne pas les oublier. Comme l’a si bien fait Manizha.
Les accueillir le mieux possible aussi lorsqu’elles fuient ce cauchemar.
Leur permettre de réaliser leurs rêves de liberté. Comme l’Epagne et l’équipe des réfugié•es l’ont fait pour Manizha.
Et puis “soyons le changement que nous voulons voir dans le monde”.
Si les situations ne sont évidemment en rien comparables, faisons déjà simplement ce qui est en notre pouvoir : continuons à améliorer la situation des femmes autour de nous et dans notre pays.
Le procès de Mazan nous rappelle en ce moment-même qu’il y a encore du chemin à parcourir.
Au cours de l’année 2023 en France, 114 000 victimes de violences sexuelles ont été enregistrées par les services de sécurité.
1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex conjoint.
Par ailleurs les femmes gagnent toujours 15% de moins que les hommes à travail égal, près de 3 points au-dessus de la moyenne de l’Union Européenne
20% des femmes inactives le sont à cause des “obligations familiales”, c’est 4 fois plus que la part des hommes inactifs pour ces mêmes raisons.
Deux tiers des personnes ayant recours à l’aide alimentaire sont des femmes.