Amélie

Il faut aujourd’hui encore bien du courage aux victimes pour dénoncer les agressions commises par les « stars » ou les « monstres sacrés » par exemple…

Grâce à des femmes comme Amélie K. les choses avancent néanmoins, elle a eu ce courage de révéler les agressions commises par Depardieu qui a été condamné.

L’avocate d’Amélie souligne que « c’est la victoire de deux femmes, mais c’est la victoire de toutes les femmes derrière ce procès ».

Car de nombreuses femmes (vingt, dont quatre sont venues témoignées à la barre pendant ce procès) ont accusé Depardieu pour des faits qui sont prescrits.

On a pu voir le sort qui est encore aujourd’hui souvent réservé aux victimes lorsqu’elles prennent la parole.

La défense de l’avocat de Depardieu a en effet été jugée excessive, reposant sur des invectives allant jusqu’à qualifier les plaignantes de « menteuse », « hystérique », et leur lançant « allez pleurer ! ».

Pour la première fois en France cette « victimisation secondaire » a été reconnue par la justice et a fait l’objet d’une condamnation complémentaire.

La victimisation secondaire se produit lorsque la victime d’un crime subit un préjudice supplémentaire à cause de la façon dont elle est traitée par les institutions ou les acteurs du processus judiciaire.

Les choses avancent mais comme le rappelle la militante Blanche Sabbah « le procès Depardieu a certes une portée symbolique, mais il ne s’agit pas d’un cas isolé. C’est un problème systémique qui se retrouve sur le lieu de travail dans tous les secteurs et toutes les classes sociales ».

Bravo à Amélie pour son courage

Photo Stéphanie Lecocq / Reuters