Amine Kessaci

Son petit frère a été tué parce qu’Amine Kessaci combat sans relâche les ravages du trafic de drogue dans les quartiers populaires de Marseille.

Mehdi, 20 ans, inconnu des services de police, étudiant en BTS, s’apprêtait à repasser le concours de gardien de la paix. Il a été assassiné le 13 novembre de six balles alors qu’il attendait sa mère.

Cinq ans plus tôt, leur frère aîné, Brahim, avait déjà été tué par des trafiquants de drogue.

Depuis ce premier drame, Amine, aidé de Mehdi et de leur mère, consacre une large part de son temps, à côté de de ses études, à aider les familles frappées par le narcotrafic au sein de l’association Conscience qu’il a créée.

Cet automne, il a publié un livre où il dénonçait les ravages du trafic. Il est depuis mi-septembre sous protection policière.

Amine déclare cette semaine “Non, je ne me tairai pas. Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic” (…)

“Il n’était coupable que d’être mon frère. Qui me rendra nos jeux, ses moqueries, sa tendresse, son soutien ?”

Il ajoute :

“Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic.

Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?”