En ce 8 mai jour de commémoration de la libération, on peut se souvenir de Lazare Pytkowicz qui fut un des plus jeunes résistants français.

Il a 14 ans lorsqu’il est arrêté avec sa famille lors de la Rafle du Vel d’hiv.

Parqués parmi 13 000 juifs au sein du vélodrome d’hiver de Paris, Lazare demande l’autorisation à ses parents d’essayer de s’enfuir. Il y parvient.

Il se cache et finit par rencontrer Étienne Moulin, oncle de Jean Moulin, qui lui fournit des faux papiers (Lazare devient Louis Picot) et lui propose de le faire passer en Algérie.

Mais Étienne Moulin est arrêté et le périple s’arrête à Lyon.

Lazare devient agent de liaison pour la Résistance. Il est alors chargé de transporter des messages, de l’argent, et parfois des armes aux différentes unités…

Il sera arrêté une première fois à Lyon, réussit à s’échapper, revient à Paris où il est à nouveau agent de liaison. Arrêté une nouvelle fois il parvient à nouveau à s’échapper.

Lazare Pytkowicz partagera tout au long de sa vie (il décédera en 2004) son histoire et celle de ses proches. Ses parents et sa sœur Fanny ne rentreront jamais d’Auschwitz, contrairement à son frère Bernard et sa sœur Rosine.

Il fut, à l’âge de 16 ans alors s’il avait repris ses études après la guerre, reconnu
« Compagnon de la Libération » cet ordre créé par De Gaulle et qui comporte 1 038 hommes et femmes « qui se sont signalées dans l’œuvre de libération de la France ».