Marie Marvingt

Et si on luttait contre l’invisibilisation des femmes dans l’Histoire ?

Marie Marvingt, la « fiancée du danger », est une figure extraordinaire qui allie exploits sportifs et dévouement héroïque.

Encore une oubliée de l’Histoire.

Née en 1875 à Aurillac (Cantal), elle excelle dans une multitude de sports, depuis l’équitation jusqu’au trapèze, en passant par l’escrime, la voltige, le bobsleigh et la navigation à voile…

En 1908, elle s’illustre dans le domaine du cyclisme en participant au Tour de France, déjouant les règles de l’époque interdisant la participation des femmes.

Elle enfourche son vélo quelques minutes après que ses concurrents masculins se soient lancés.

Elle reliera ainsi toutes les villes-étapes et bouclera ce tour, comme les 36 rescapés de la compétition officielle.

Cette audacieuse incursion démontre son tempérament intrépide et pionnier.

En 1910, elle s’inscrit dans l’histoire en devenant la troisième femme au monde à obtenir son brevet de pilote, et établit le premier record féminin de durée de vol.

Elle fut la première personne – tous genres confondus – à traverser la mer du Nord en ballon.

Marie Marvingt se distingue par son courage exceptionnel lors des deux guerres mondiales. Pendant la Première Guerre mondiale, elle se déguise en homme pour prendre part aux combats aériens avant d’en être exclue une fois démasquée… et de devenir infirmière dans un régiment de chasseurs alpins, méritant la croix de guerre 1914-1918 pour ses actes de bravoure.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle exerce en tant qu’infirmière de l’Air, recevant la Légion d’honneur pour sa contribution à l’aviation sanitaire.

À 86 ans, en 1961, elle obtient son brevet de pilote d’hélicoptère.

Une carrière sportive exceptionnelle, un engagement intrépide et une volonté de défier les normes de son temps. Quelle héroïne !