Le soir des attentats du 13 novembre 2015, Salim Toorabally a empêché un kamikaze de pénétrer dans l’enceinte du Stade de France.
Il repère quelqu’un de « pressé », « stressant », « speed » et découvre qu’il n’a pas de billet, le refoule et prévient ses collègues, le terroriste ne pourra pénétrer dans l’enceinte où plus de 70 000 spectateurs étaient venus soutenir les Bleus.
Les ceintures explosives des terroristes du stade de France seront déclenchées plus tard aux abords du stade. Celle de celui que Salim a stopé n’aura pour seule conséquence que sa mort.
Mais les autres ont provoqué la mort d’une personne et blessé 63 autres.
Salim s’active auprès des victimes, conscient du danger mais résigné : « Je pensais que je ne rentrerais pas chez moi et que je ne reverrais pas ma fille ». Il prodigue notamment les premiers soins à trois de ses collègues blessés.
Cet agent de sécurité Franco-mauricien est passionné par son métier : « Travailler avec le public, c’est quelque chose que j’aime bien, je travaille dans les stades, ce n’est pas seulement pour gagner de l’argent. J’aime le contact avec les gens. Aujourd’hui, pour être agent de sécurité, il faut aimer son travail et les relations avec les personnes. Pour moi, veiller à la sécurité est une compétence qu’on met au service des gens. ».
C’est ce contact avec le public et cette attention à leur sécurité pendant toutes ces années qui lui ont permis de développer un sens de l’observation très poussé qui a évité que le bilan soit plus lourd au stade de France.
Salim a fait la une de l’Équipe, eu sa place dans le New York Times et s’est vu ouvrir les portes de colloques internationaux sur la sécurité.
Merci Salim, et des pensées pour les victimes du 13 novembres et leurs proches, fin de ma série de posts, on n’oublie pas.